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Histoire de la Forge Liboz à Foncine-le-Bas

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     En 1790, deux cloutiers venus des Planches en Montagne, pour acheter un terrain afin de bâtir une clouterie, se sont adressés au maire Vuillermoz. Un vote par référendum fut lancé auprès de la popula-tion afin d'obtenir l'accord d'échanger des terrains sur la commune, contre des terrains près de la rivière, pour bénéficier de la force motrice de l'eau. Tous les habitants donnèrent leur accord et chacun reçut un papier signé pour preuve de la transaction.

     Le terrain obtenu fut même d'un tiers plus grand que demandé. Un martinet fut installé. Cette clouterie disposait de deux roues à aube. Des outils de taillanderie ont pu être alors fabriqués là, tels des sécateurs, cisailles et autres ustensiles, mais aussi des pièces d'horlogerie.

     En 1834, Claude François Liboz, des Planches, a racheté le moulin à Pierre Ambroise Poux pour y installer une forge et faire du charronnage.

     La forge a ensuite été agrandie pour laisser place à une menuiserie. Les forgerons successifs ont eu un droit d'usage de l'eau avec interdiction de détourner l'eau pour un autre usage.

     Un autre document précise que : ce sont deux frères, dont il ne cite pas les noms, qui ont obtenu en 1790 une parcelle de terrain au bord de la Sainette. Leur forge a d'abord produit des clous nécessaires pour la pose des tavaillons.

     Voilà donc un début de l'histoire de cette forge. Mais cette cascade de la Sainette n'a sans doute pas attendu la Révolution pour attirer les chercheurs de force motrice.

​     Il est probable qu'elle fait partie des "27 usines, tant moulins que scieries" que Gilbert Cousin dit avoir comptés dans la communauté des Foncines vers 1550.

     Quant à Pierre Ambroise Poux qui a cédé sa forge à Claude François Liboz, il était un Poux Berthe (1) venu de Chapelle des Bois. Il était fils de Claude Alexandre (°5.9.1769 à Chapelle des Bois, +14.3.1830 à Foncine le Bas) et de Marie Véronique Guy Boucaton (°13.8.1772 à Chapelle des Bois, +29.4.1843 chez son fils François Féréol à Champagnole) et petit-fils de Philibert François et de Jeanne Pierrette Bourgeois Moine, tous deux nés et morts à Chapelle des Bois. Il venait de se marier (le ......) à Marie Joséphine Michoudet (+7.5.1901 à 84 ans). Il était l'un de ces chapellands qui fuyaient la neige et les hivers interminables et cherchaient, pour remplacer les muscles de la famille ou des chiens, les cascades, même modestes, en descendant à Foncine le Haut, puis à Foncine le Bas et enfin à Champagnole.

     Depuis 1834, cette forge appartient à la famille Liboz.

     Le premier est Claude François, venu des Planches en Montagne, comme son nom l'indique, marié à Adèle Dumont-Fillon de la Chaux des Crotenay, elle aussi d'une famille de forgerons.

     Le second est Joseph Florentin, seul garçon des cinq enfants de Claude François, marié à Jeanne Clémentine Perrenet. A sa mort, en 1899, elle passe à Joseph Eugène marié à Esther Badoz. Enfin, c'est Joseph Hermand (1906 – 1998 et époux de « Gaby » Girardet) qui sera son dernier patron. Par les femmes, les Liboz de Foncine le Bas sont alliés aux Petetins, aux Macle, aux Poux, aux Jacquin et aux Girardet.

     Comme beaucoup de fonciniers, il avait quelques vaches dont l'étable était reliée à la forge par une passerelle.

     Cette forge a subi les rages de la Sainette. La dernière inondation, en 1990, fut spectaculaire. L'eau entrait par un trou béant dans la façade Est et sortait par les fenêtres de l’étage inférieur après avoir charrié des amas de gravats dans les ateliers. Depuis, les murs, les roues et même le four à pain était à l'état de ruines. Convoqué par Joseph Liboz l’entreprise Chaboud a conforté tant bien que mal les murs enfoncés par la crue. Gilles Morel a ensuite obtenu l’accord de Marthe (sœur de Joseph) pour bâcher l’édifice afin que les dégradations ne soient pas irréversibles. Au décès de Marthe, centenaire, en 2012 il convainc les héritiers de faire don de la forge à la commune de Foncine le Bas. Le conseil municipal accepte le don mais ne veut pas s’investir dans le financement de la réhabilitation. En juin 2012 une association est créée pour la « sauvegarde de la forge Liboz ». Gilles Morel, maire à l’époque, en devient le président. Après 3 ans de travaux sans relâche l’immeuble est sauvé avec une toiture neuve et des murs confortés. L’association change alors de nom pour devenir « les amis de la forge Liboz ». Ces derniers ne ménagent toujours pas leurs efforts pour la restauration de cet ensemble emblématique de l’activité rurale qui périclita au milieu du 20° siècle.

     2022 fut l’occasion de célébrer le 10° anniversaire de l’association qui a réalisé des travaux conséquents grâce au bénévolat de ses membres. La forge est depuis un élément phare du village et l’objet de nombreux clichés des touristes de passage. Vous pouvez, sur demande, visiter la forge Liboz, vous associer aux travaux en fonction de vos compétences et de vos possibilités ou participer à sa réhabilitation par votre adhésion ou par un don. https//laforgefoncine.com     

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